Et ça continu

Publié le par Mohamed BENTEBRA

mardi 3 avril 2007, Agence Reuters

Des policiers en meeting interpellent les candidats 

Plus de 2.000 policiers ont participé mardi à un meeting à Paris à l'appel de l'Unsa-police pour faire entendre leur "ras-le-bol" et dénoncer "la récupération politique" de leurs missions.

Selon le premier syndicat chez les gardiens de la paix, 2.500 manifestants se sont rassemblés au gymnase Japy, dans le XIe arrondissement, pour soutenir le cahier revendicatif de l'organisation.

De son côté, Alliance, deuxième syndicat, a lancé une opération consistant à mobiliser ses délégués partout en France pour aller à la rencontre des habitants sur les marchés ou dans les lieux publics et recueillir leur opinion sur la police. Les résultats de cette enquête nominative seront publiés.

A Paris, onze points de rencontre ont été choisis, notamment à la gare de Lyon, a-t-il précisé dans un communiqué.

Le meeting, en pleine campagne présidentielle, de l'Unsa-police, est loin de faire l'unanimité dans le monde policier où certains dénoncent les liens de son secrétaire général, Joaquin Masanet, avec le Parti socialiste.

Ce dernier a répliqué que ce rassemblement était prévu de longue date et qu'il y en avait déjà eu un en 2002 à la même époque, sous le gouvernement socialiste de Lionel Jospin.

"Nous espérons que l'ensemble des candidats vont entendre nos revendications", a-t-il déclaré à la presse.

Le 27 mars dernier, une manifestation régionale de l'Unsa-police à Marseille, avait rassemblé 2.000 policiers selon la préfecture et 5.000 d'après les organisateurs, suscitant les critiques de syndicats classés proches de la droite.

Sans nommer l'Unsa, Synergie avait dénoncé "l'attitude de certains qui, à quelques semaines de l'élection présidentielle, prennent en otages les policiers pour les instrumentaliser aux fins de favoriser le parti politique qu'ils ont choisi de soutenir".

Alliance avait exprimé les mêmes réserves tandis que le SGP-FO, troisième syndicat, déplorait le "caractère politique" de cette manifestation, même si "les revendications sont légitimes".

Très critique sur la politique menée depuis 2002 par Nicolas Sarkozy, qui a quitté la semaine dernière l'Intérieur pour se consacrer à sa campagne présidentielle, l'Unsa est sortie renforcée des élections professionnelles de l'automne dernier, passant de 22% à 41% des voix chez les gardiens.

Pour l'organisation, les revendications des policiers "doivent être prioritaires"

Outre des questions de salaires et de retraite, l'Unsa-police réclame une rupture avec la politique de rendement voulue par Nicolas Sarkozy. Le syndicat prône une politique de sécurité "cohérente et efficace" avec, notamment, le retour d'une police de proximité, et une reconnaissance de la dangerosité du métier de policier.

Publié dans exemplaireetmeritant

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