L'autre FRANCE

Publié le par Mohamed BENTEBRA

                                                                  

Le retraité franco-algérien, Djelloul Benarioumlil, relaxé mercredi par la cour d'appel d'Alger après avoir été condamné à 8 ans de prison pour trafic de drogue, a été accueilli samedi par une trentaine de proches à son arrivée à l'aéroport de Toulouse-Blagnac.
"Ca a été long, trois mois et demi, ça a été long, ça a été dur. Une journée derrière les barreaux m'a semblé comme un an", a déclaré à la presse ce retraité de 73 ans, vivant depuis près de 40 ans dans le village aveyronnais de Bozouls.
"Je donne le bonjour à tous les gens qui m'ont soutenu", a-t-il ajouté, citant le maire de Bozouls Me Gérard Descrozaille, son ancien employeur et président de l'association "les amis de Djelloul" Bernard Puech, des proches en Algérie ainsi que ses avocats.
"Djelloul, Djelloul!" A peine les douanes franchies, le veil homme, surpris, a été accueilli par de chaudes accolades et des youyous sous le regard étonné des voyageurs.
Vêtu d'un costume-cravate gris, il a salué la foule, la larme à l'oeil, avant d'embrasser et de prendre dans ses bras sa femme, victime d'un léger malaise, les autres membres de sa famille, des élus locaux et des habitants de Bozouls, qui l'ont soutenu pendant ses trois mois et demi de prison.
"La justice a été bien honnête, ils savaient que j'étais innocent", s'est réjoui cet ancien conducteur d'engins, précisant qu'il n'avait pas été frappé en prison. Pour ses fils, qui se sont relayés auprès de lui chaque lundi pour les 15 minutes de parloir, "il serait apparemment en très bonne santé", mais ses conditions de détention ont été difficiles.
Dès samedi soir, l'association "les amis de Djelloul", qui a payé les frais de procédure et apporté un soutien financier à la famille, a prévu une fête en son honneur, où sont conviés les 2.300 habitants de la commune.
Ils s'étaient fortement mobilisés depuis le placement en détention le 7 novembre de M. Benarioumlil, condamné le mois suivant pour trafic de drogue alors qu'il s'était simplement rendu en Algérie au chevet de son frère mourant.
Une marche avait été organisée dans les rues du village et une pétition contenant 2.500 signatures avait été envoyée au président Chirac par le député de l'Aveyron Yves Censi.
"Mon père savait mais ne s'imaginait pas une telle mobilisation. Il faut le voir pour le croire", a lancé son fils Majed, qui l'accompagnait, avant d'ajouter: "les gens là-bas (en Algérie), ils étaient étonnés de voir que des Français soutenaient un immigré algérien

Claude STEPHANE journaliste France 3

Nous tenons à saluer le curé de la commune de Bozouls qui a sonner les cloches lors de l'arrivée de Mr Benarioumlil.

Publié dans Insolites

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M
bonjour, <br /> Enfin une bonne nouvelle et qui prouve que tous les français sont loin d'être raciste.
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